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© Magali Baribeau-Marchand

Magali Baribeau-Marchand | Sans titre

PROJET

J’entrevois mon séjour sur la plateforme comme une exposition-laboratoire. Je souhaite mettre en lumière l’une de mes principaux processus de création, qui est de déplacer sans cesse les objets pour modifier l’espace autour de moi, afin de créer des résonnances poétiques, des relations inattendues. La plateforme comme un espace à habiter. Y passer du temps, observer ses particularités. La plateforme comme un tableau dont la picturalité réside dans le mouvement des objets, les jeux d’échelle, les tensions sensibles et la dynamique des formes. Une esthétique minimale mais précise : une rencontre entre doute et certitude, dans une relation intuitive à l’espace. 

Comment activer les objets latents de mon atelier : des restes de création, des chutes, des trouvailles, des bribes du quotidien. Les récupérer, les transformer, les activer. Les faire dialoguer avec l’espace et le regard. Ces matières deviennent matières sensibles par mes actions, par mes soins. Des apparitions métaphoriques de l’infra-ordinaire du quotidien. 

Le tout est mobile, déposé, précaire. 


Une sorte de partition pour objets préparés. 

Ici, le déplacement devient processus. 

L’inachèvement. L’indétermination.

Au final, la manipulation et l’activation de ce lexique d’objets donneront lieu à une exposition évolutive sur la plateforme. À l’aide d’un appareil photographique fixe, je documenterai le déroulement de la résidence, l’installation et les manifestations de son caractère performatif. J’utiliserai par la suite ces matières photographiques et filmiques de façon autonome pour des itérations futures : opuscule imprimé, série d’image, installation vidéo. 

BIO

La pratique de Magali Baribeau-Marchand explore et révèle la matière sensible dissimulée dans le quotidien ordinaire. Par l’installation, la sculpture, le dessin et la photographie, elle crée des dialogues entre éléments formels et interventions délicates et travaille à réenchanter les objets, à les sauver de la disparition. Elle a complété un Baccalauréat interdisciplinaire en arts en 2009 à l’Université du Québec à Chicoutimi et débute présentement une Maîtrise en art dans le même établissement. Elle a présenté ses recherches et créations dans plusieurs centres d'artistes et événements d’art actuel au Québec et à l'échelle internationale, notamment en Russie, en France et en Grèce. Impliquée dans le milieu culturel du Saguenay–Lac-Saint-Jean, elle travaille aussi en collaboration avec l’artiste multidisciplinaire Sara Létourneau et l’artiste en arts visuels Mariane Tremblay. Elle met également en œuvre depuis 2013 l’opuscule de dessin Lapin Lièvre, qui rassemble pour chaque numéro plusieurs créateurs autour de l’objet imprimé.

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